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Les raisons de vivre de mon père? Intégrité, affaires et descendance

Intégrité : qualité qui distingue une personne honnête, possédant de solides principes moraux.

Mon père était un homme passionné. Il avait une passion sans borne pour sa famille, son entreprise et ses amis. Pourquoi? Parce que son objectif de vie était clair : venger son père en faisant sa marque en affaires et être le meilleur père qui soit du monde.

Voici donc l’histoire de mon père, de ce qui l’a façonné et qui a aussi fait de moi la personne que je suis aujourd’hui.

Né en 1918, il aurait eu 100 ans en novembre.

Mon père était très protecteur. Sans doute parce que très jeune, à l’âge de 17 ans, on a enlevé à sa famille ce qu’il avait de plus précieux : son père, emporté par un cancer de la gorge à 52 ans. Mon père était très proche de Henri, son père à lui.

Henri était un entrepreneur, un avant-gardiste. L’intégrité et la passion étaient ses plus grandes qualités. Il a fondé la Peladeau Lumber, son entreprise bien à lui.

Dans les années 1920, alors que tous les Canadiens français quittaient la province pour chercher du travail, Henri a décidé de retrousser ses manches. À une époque où le monde des affaires était chasse gardée des Anglais, un Canadien-français appelé Henri défonçait des portes de l’entrepreneuriat au Québec!

Il a fait venir d’Allemagne une machine conçue pour accélérer le processus de production. Faire des affaires avec l’Allemagne était rare en 1920. C’était loin.

Fils de cultivateur, il s’était bâti tout seul. Son dur labeur lui avait profité et maintenant il avait une compagnie bien reconnue au Québec et au Canada.

Henri a laissé sa marque. Il allait à la messe tous les soirs, savait convaincre mieux que personne et travaillait fort pour supporter sa famille de 7 enfants. Homme intègre, il n’avait qu’un défaut : il croyait que tout le monde était aussi intègre et honorable que lui.

Pourtant, sa femme Elmire lui avait bien dit : « En affaires, pas d’amis. » Malgré cela, il a fait des affaires avec deux personnes qu’ils croyaient être ses amis. Et il a tout perdu.

Peu de temps après, il fut emporté par un cancer de la gorge.

Mon père a énormément souffert de perdre l’homme qu’il admirait, qu’il respectait et qu’il considérait comme un véritable ami.

Henri était un homme généreux qui se plaisait à acheter de la crème glacée aux enfants du quartier, pendant que sa femme, à la maison attendait qu’il rentre avec l’épicerie qu’elle lui avait demandée pour le souper! Aux yeux de mon père, Henri était le modèle à suivre. Un homme intègre, un bon père et un homme d’affaires aguerri.

Lorsqu’Henri est décédé, ses prétendus « amis » ont disparu comme par magie. Or, quand mon grand-père était prospère et en bonne santé, il était très populaire et entouré de gens qui disaient être ses amis. Et quand il a perdu son entreprise et a reçu un diagnostic de cancer, c’est comme si tous ces gens autour de lui croyaient que les malheurs qui le frappaient étaient contagieux – tout son réseau s’est envolé.

Malheureusement, le cancer et la pauvreté peuvent faire ressortir le meilleur et le pire chez bien des gens.

Cet épisode marquant a forgé le caractère de mon père – si bien que par la suite, il est devenu très prudent avant de s’associer à qui que ce soit et n’a jamais accordé de temps aux gens superficiels.

Mon père m’a dit un jour : « Le plus bel héritage est celui que tu ne reçois pas, car il te donne la motivation nécessaire pour travailler à récupérer tout ce que tu as perdu. »

La maison d’Outremont, le chalet au bord de l’eau à Saint-Eustache, son entreprise et, surtout, son nom : mon grand-père avait tout perdu, sauf l’amour et l’admiration de son fils.

Mon père a amorcé très tôt le plan qui allait lui permettre de venger son père. Il a suivi les traces de son père, en empruntant lui aussi la voie de l’entrepreneuriat. Mobilisé lors de la Deuxième Guerre, il a profité de son séjour en Angleterre pour étudier en comptabilité afin de bien comprendre les rouages du monde des finances et de s’assurer que personne ne le roule. Il a ensuite suivi des cours par correspondance pour tout savoir sur le bois – c’était bien avant le temps de la formation par Internet!

Par la suite, il est entré à l’emploi d’une entreprise concurrente – il y travaillait pratiquement jour et nuit. Petit à petit, il y a gravi tous les échelons, pour finalement occuper le fauteuil de vice-président. Son ardeur au travail l’a toutefois mené à l’hôpital, terrassé par une crise cardiaque et complètement épuisé. Et quand le médecin lui ordonna de prendre un peu de repos – coup de théâtre! – mon père décide que le moment est idéal pour mettre sur pied sa propre entreprise. Tout cela, bien sûr, contre l’avis du médecin… et de ma mère!

La priorité de papa était de mettre en œuvre son plan – si bien que ma mère a dû attendre 6 ans avant qu’il la demande en mariage. Mais il a atteint son objectif : bâtir une entreprise en partant à zéro et redonner à son père l’honneur perdu. Il a acquis ses lettres de noblesse dans le domaine du bois et son entreprise a prospéré, tout simplement parce qu’elle reposait sur une base solide : l’intégrité!

À 86 ans, après une vie où il a pu s’accomplir comme il le souhaitait et vivre heureux, mon père nous a quittés pour rejoindre Henri. Son entreprise continue de prospérer, même après plus de 60 ans et repose encore aujourd’hui sur les mêmes valeurs d’engagement et d’intégrité.

La raison d’être de mon père? Bâtir une entreprise et mener une vie qui aurait fait la fierté de son père, tant pour la réussite de sa famille que de ses affaires ou de sa vie entière.

Il voulait plus que tout au monde finir l’œuvre de son père et comme lui, il voulait être un bon père et un entrepreneur intègre, ce qu’il a accompli.

Maintenant, 100 ans après sa naissance, son héritage demeure bien vivant. Sa raison d’être est toujours présente chez Bois Péladeau, dans ma famille, dans ma vie. Son associé dans Bois Péladeau, maintenant âgé de 88 ans, se rend encore chaque matin au bureau, tout simplement parce qu’il est heureux de ce qu’il a bâti avec mon père… et qu’il tient à bâtir l’avenir en compagnie de son fils.

Dans ma propre entreprise, je garde l’héritage fort, m’entourant avec des gens à l’image de mon père: authentique et intègre.  Mon père a souvent été décrit comme le lion de la famille, et j’ai même insufflé cela dans mon entreprise.  Le Lion résonne avec courage et intégrité, les pierres angulaires de Lionzest.  C’est l’héritage de mon grand-père et à mes yeux, c’est le meilleur et le plus riche héritage qui soit!

C’est pourquoi, avant chaque vidéo (puisque la caméra ne ment pas) je demande à mes clients d’être farouchement authentique. Cette authenticité est ce que je trouve le plus attrayant dans les affaires et dans la vie, et c’est ce qui résonne avec vos clients.

Quel est votre “pourquoi”? Ne vous inquiétez pas si ce n’est pas clair. C’est là que j’interviens. Contactez-moi aujourd’hui. Ensemble, nous allons découvrir votre “pourquoi” et vous faire briller!

Merci papa, merci grand-papa… et bonne fête des Pères où que vous soyez!